Es-tu un reflet, un miroir, une rumeur d’eau ? Une copie têtue, venue pâlir mon éclat ?

La musique s’amplifie et résonne en moi. Elle est partout, elle s’échappe de ses prisons, des ces grilles métalliques au pied de la scène pour venir nourrir mes cellules, jusqu’au bout de mes doigts. Mon cœur comme un tempo rythme mes pas venant tasser les mauvais souvenirs dans la poussière. L’urgence est là, elle se trouve sous chaque geste brusque des danseurs.
Cogne les crânes, éclate les tympans, déchire les sinus et sombre dans les profondeurs.
Englue-toi dans le creux du bois, huilé de marionnettes d’argile. Cache tes iris rougis derrière tes fumées.
Tu n’es qu’une pythie dévastée. Passe le temps, ton manque durant cette nuit est éternel. Tes rêves s’agglutinent et finiront pulvérisés en morceaux par les éclats de lumière, chemin tracé sur les écrans de téléphone, consommé par les billets roulés, les longues-vues qui te feront voir l’horizon du jour.