Il connaissait les plaisirs, les formes et les couleurs mais préférait la solitude.

Il était bouche dévorante d’ailleurs mais se maintenait dans un quotidien trivial.

Il était collectionneur des parfums du monde et s’empêchait par ses vapeurs d’en garder le souvenir.

L’air chaud, passe entre ses dents dans le silence de la pièce. Son regard s’avance, ses lèvres s’étirent comme le réveil d’une terre craquelée au contact des premières pluies. Un battement de cil, puis une oscillation légère à la surface de la peau viennent rendre mouvement à ce corps de vapeur et de métal. Et comme une locomotive trop longtemps arrêtée, reprend cri de douleur et autres grincements à son départ.

Tout vibre désormais, le mouvement est là, le départ de nouveau est proche.